Anachroniques

29/01/2017

Lecture et Liens d’enfance

CaliT David, Un Papa sur mesure, illustrations Anna Laura Cantone, Gallimard jeunesse, collection l’heure des histoires, 2016, 32 p. 4€90 (1ère édition sarbacane 2004)
Les dessins exécutés dans la tradition des comix, les couleurs chatoyantes et gaies, les personnages grotesques suscitant le rire, accompagnent un texte mélancolique d’une petite fille sans papa. Elle aimerait bien en avoir un et comme dans notre monde capitaliste tout s’achète et tout se vend, elle va passer commande. Il est vrai qu’à l’heure des mères porteuses, on ne voit pas pourquoi ne s’ouvrirait pas un marché des pères de substitution. Au final, un léger malaise s’instaure une fois le livre refermé. Le récit ne prend pas assez ses distances avec le consumérisme ambiant pour qu’on puisse affirmer qu’il n’en reproduit pas un élan d’adhésion. On nous dira que c’est du second degré… certes ! Mais pour l’enfant qui lit ? L’humour, aime-t-on dire, soutient le subversif, mais c’est là une interprétation bien pauvre et peu regardante aux usages réactionnaires de l’humour. Alors, un bel album !

Ciraolo Simona, Ma Grande Sœur et moi, Gallimard jeunesse, 2016, 40 p. 15€
Un album sur la relation d’une petite fille avec sa grande sœur. Une mise en abyme des métamorphoses dont est faite l’enfance et une exploration joyeuse mais profonde de la relation et de la complicité sororales. Un bel album illustré avec tendresse et générosité.

Lenain Thierry, Il Faudra, illustrations Olivier Tallec, Gallimard jeunesse, collection l’heure des histoires, 2016, 32 p. 4€90
Ce petit chef d’œuvre est paru, initialement, en 2004 aux éditions Sarbacane. Le voici repris dans cette collection d’albums de poche. Les illustrations perdent au rétrécissement du format, mais quel bel ouvrage ! Olivier Tallec réussit à épouser dans de nombreuses doubles pages le récit construit sur un dialogue intérieur du jeune personnage. Thierry Lenain questionne le monde comme il va mal et son personnage apporte ses enfantines réponses. Ce dialogue intérieur s’avère, à la toute fin, celui d’un bébé à naître qui va décider de naître pour changer le monde. Cet album ouvre l’enfant à la réflexion critique sur ce qui l’entoure aidé par le travail de peinture et de dessins de Tallec. L’approche est à proprement parler poétique, une poésie proche de Prévert, une poésie sensible et rageuse à la fois, où l’humour toutefois n’a pas le même rôle. Ici, c’est la chute de l’album qui porte un éclat de rire, comme pour concasser les paroles trop sérieuses du réalisme adulte. C’est que tout l’album en a défait la validité !

Taylor Kressman, Monsieur Pan, traduction de Paul Paludis, illustrations princesse Camcam, Autrement, collection fil rouge, 2014, 34 p. 5€20
C’est un très bel album où le trait du dessin de manga est assoupli par une précise recherche de détails et par le dialogue érudit des couleurs. Ce livre peut être lu aux enfants petits, en revanche, la lecture en autonomie ne peut en être faite qu’à partir de dix ans. C’est tout l’intérêt de l’album que de pouvoir diversifier son lectorat en fonction des modalités même de la lecture pratiquée.
Le récit est celui d’un vieil homme obnubilé par la mort. Il va devoir apprendre à vivre à travers des enfants qui vont l’obliger, par leur présence seule, à s’occuper d’autre chose que de lui-même. C’est ainsi dans le rapport au monde et aux autres que le bonheur peut être trouvé. L’égoïsme ratiocine les esprits et les cœurs. Kressman Taylor, écrit avec densité, comme on le sait, ne baissant aucune de ses exigences d’écriture sous prétexte d’écrire pour l’enfance. C’est aussi, cette rigueur d’écriture qui explique le large éventail du lectorat auquel s’adresse l’album. Qu’Autrement nous offre là un petit chef d’œuvre de littérature destinée aux enfants ne fait pas l’ombre d’un doute.

Ben Kemoun Hubert, Fonce petit Paul ! Illustrations de Charlotte des Ligneris, Nathan, 2016, 32 p. 10€
Une trame simple : un enfant veut offrir un foulard à son amie. Le foulard s’envole alors qu’il attend celle-ci. Il se précipite à sa poursuite. Péripéties multiples, humour, beauté graphique des illustrations de Charlotte des Ligneris. Enfin, le foulard rattrapé, mais en bien triste état, le foulard offert en belle amitié ! L’album invite à suivre ses rêves, pour le plaisir, pour se donner courage, pour vivre un instant ce qu’on n’est pas, juste un instant, pour faire semblant. Et puis faire un cadeau, pour combattre une solitude et trouver l’altérité : non pas par l’objet mais par le geste.

Philippe Geneste

21/01/2017

Les aléas de la vulgarisation scientifique pour l’enfance

Barr Catherine, Williams Steve, L’Incroyable histoire de la vie sur terre, illustré par Amy Husband, Nathan, 2016, 34 p. 12€90
L’ouvrage se veut scientifique, il s’adresse aux enfants de six ans. Son objet, la théorie de l’évolution et l’apparition de la vie sur terre. Si on dissocie le contenu du documentaire et sa présentation, on dira que cette dernière est adaptée au lectorat visé. Les dessins sont enfantins, les pages illustrées composées de manière à redoubler les informations du texte en en facilitant la compréhension ou la lecture. Le format confortable, la couverture sous jaquette, le grain agréable du papier, font de ce livre un bel objet dans lequel rentrer directement.
Pour ce qui est de la composition générale du livre, le choix de tranches temporelles à partir de 4,5 milliards d’années forme, grâce à son articulation avec les illustrations par double-page, un repère. Et ceci, même si les enfants ne se représenteront pas ces périodes amples du temps préhistorique.
Le contenu du livre ne nous semble pas en prise, autant que cela, avec les avancées scientifiques en matière de théorie de l’évolution ; mais ce jugement doit être nuancé car le discours de la vulgarisation, qui plus est à l’intention d’enfants, peut rendre le jugement excessif. Nous lui reprocherons, toutefois, et principalement, une formulation au moins malencontreuse susceptible de reproduire l’idée reçue dominante sur la théorie de l’évolution : certains « grands singes évoluent vers l’espèce humaine » (p.25). Comme le dit Patrick Tort (1), « aucun singe contemporain n’a donné naissance à l’espèce humaine. Si c’était le cas, il faudrait expliquer pourquoi le Chimpanzé, par exemple, tout en ayant “évolué” en Homme, serait en même temps resté Chimpanzé ». Darwin a montré, principalement dans La Filiation de l’homme et la sélection naturelle (1871) que l’homme et les grands singes étaient reliés par « l’hypothèse d’une ascendance commune » (2). Darwin écrit : « on ne peut guère douter que l’homme ne soit un rejeton de la souche Simienne de l’Ancien Monde ; et que d’un point de vue généalogique, il ne doive être classé avec la division des Catarhiniens » (3). Bien sûr, un ouvrage à l’adresse des enfants de 6 à 9 ans ne peut entrer dans tant de considérations qui requerraient d’aborder la théorie de la variation. Certes, mais la formulation malheureuse ou, au moins, insuffisamment précisée, peut installer une compréhension fautive de l’évolution. Darwin le précise bien : « Mais nous ne devons pas tomber dans l’erreur de supposer que le premier ancêtre de toute la souche Simienne, y compris l’homme, était identique à quelque singe actuel, ou même lui ressemblait étroitement » (4)
(1) Tort, Patrick, Darwin n’est pas celui qu’on croit, Paris, Le Cavalier bleu, 2010, p.16 – (2) ibid. p.17 – (3) Darwin, Charles, La Filiation de L’Homme et la sélection liée au sexe, traduction coordonnée par Michel Prum, préface de Patrick Tort, Paris, Paris, Institut Charles Darwin international – Syllepse, 1999, p.243 (livre réédité depuis chez Slaktine et chez Champion en format de poche) – (4) Ibid. p.244/245

Devine qui ? Mon imagier des émotions, illustrations de Jarvis, Milan, 2016, 22 p. 12€50
Voici un album documentaire pour les 4/7 ans qui implique l’enfant, ce qui suppose qu’il est accompagné par l’adulte car il faut accéder au texte pour que le livre soit efficient. Il s’agit de découvrir des émotions, de les identifier. Identifier et nommer sont les deux fonctions dévolues à l’imagier. Ces émotions sont figurées par des personnages divers, objets humanoïdes, animaux, humains. Le dessin hilarant de Jarvis sert à merveille l’opération qui pêche par cette confusion des figures porteuses d’émotion. En effet, il est question d’émotions humaines, on ne comprend donc pas la présence d’objets humanoïdes et d’animaux. Sinon l’album est très riche : colère, jalousie, impatience, surprise, joie, agacement, inquiétude, tristesse, gêne, plaisir, effroi, timidité, que l’on retrouve plusieurs fois sur les doubles pages où sont regroupées des scènes de vie et des personnages formant une sorte de scène.

Filliozat, Isabelle, Limousin Virginie, Les Cahiers Filliozat, mes émotions, illustrations d’Eric Veillé, Nathan, 2016, 96 p. + 24 p. 12€90
Sept émotions sont privilégiées, définies comme les « 7 émotions de base » : la colère, la peur, le dégoût, la joie, l’amour, la tristesse, la honte. La lecture de la brochure paginée adressée aux parents nous apprend que d’autres seront traitées dans d’autres cahiers. Une multitude d’activités sont proposées à l’enfant pour identifier ses émotions, pour les travailler aussi, les mettre à distance, les apprivoiser. Tout est simple, servi par une illustration efficace dans une mise en page aérée.
Il est ainsi fait définition des émotions comme des sensations intérieures, qu’elles « sont physiologiques, dans le corps ». Le livre se fait une véritable propédeutique à ce qui se nomme, parfois, l’intelligence du cœur et qui est l’« intelligence émotionnelle », c’est-à-dire « la capacité à réguler ses réactions émotionnelles et de stress, à identifier ce qu’on éprouve, à savoir le formuler, en comprendre l’origine et en reconnaître le déclencheur immédiat et les causes plus cachées ». Avec très peu de textes et beaucoup d’activités sur le cahier, l’enfant va comprendre le rôle de l’émotion dans la décision d’agir, par exemple. La lecture et les activités qu’elle structure visent une prise de conscience « de ce qui se passe à l’intérieur de soi ». Mais elle ouvre aussi l’enfant à la reconnaissance des émotions des autres.
Pour les créatrices du cahier, celui-ci est un médiateur que les parents peuvent utiliser lors de situations particulières avec leur enfant pour l’amener à comprendre. C’est une constante de l’œuvre : « les chercheurs montrent (…) que le cerveau de l’enfant peine à se réguler seul et que l’isolement aggrave son stress ». Or, maîtriser ses émotions, c’est les construire et les construisant, on le sait aujourd’hui contre Descartes, construire sa raison. Les activités du cahier liées aux décisions à prendre font expérimenter par l’enfant cette vérité.
Distinction est faite, et pointée dans le cahier d’activité, entre émotion et réaction émotionnelle : l’émotion aide à s’adapter à une situation, la réaction reste parasitaire et fige la personne dans un comportement. Filliozat et Limousin ont une perspective génétique au sens d’une évolution dans le temps qui suit le développement de l’enfant et de son cerveau. Or, mettre des mots sur ses émotions, les différencier, en discuter avec l’enfant aident, disent les autrices, à lui permettre de « faire des connexions entre son cerveau émotionnel et son cerveau verbal » et c’est en tout état de cause, lui permettre de calmer « l’intensité de son émotion ». Ce cahier permet à l’enfant de traiter l’information socio-émotionelle.

Lenain Thierry, C’est Ta Vie ! L’encyclopédie qui perle d’amitié, d’amour et de sexe aux enfants, illustrations de Benoit Morel, Oskar, 2016 (1ère édition 2013), 79 p. 10€
Cette encyclopédie parle effectivement de tout ce que le titre donne comme horizon d’attente. Le texte est vif, ponctué pour chaque sujet abordé d’éclairages venus d’autres pays et d’autres civilisations. Il y est parlé des liens (relations, amour, amitié, hétérosexualité, homosexualité), vie commune, parentalité), des contacts (les corps se touchent, les gestes, les câlins, les relations sexuelles), des interdits (lois, internet), des corps, du bébé. C’est un livre intéressant pour que les pré-adolescent.e.s sachent relativiser les postures face à la vie, sachent trouver aussi leur chemin sans se conformer aux stéréotypies ambiantes.

Philippe Geneste

15/01/2017

L’histoire au féminin, un combat toujours d’actualité

Cuenca Catherine, La Révolution d’Aurore. 1793 aux côtés d’Olympe de Gouges, Nathan, 2016, 173 p. code B
Si un roman historique réussi est un roman qui porte le lectorat à vivre parmi les personnages historiques et fictifs mis sur un pied d’égalité de réalité, si un roman historique réussi est un roman où nous anticipons les comportements des personnages campés par l’intrigue, alors, oui, La Révolution d’Aurore est un chef-d’œuvre du genre. Il repose sur une composition rigoureuse où l’exactitude historique des faits soutient le vraisemblable, L’autrice évite le retour au documentaire, tendance très prégnante dans les romans de cette catégorie destinés aux enfants. Mais elle ne verse pas non plus dans la fiction documentaire. L’Histoire est ici un matériau consubstantiel à la fiction.
Le récit commence le 15/12/1792 par une séance de la Convention Nationale qui doit se prononcer sur le sort à réserver au roi qui a tenté de fuir et qui a pris contact avec les pays ennemis, dans le but évident de pouvoir reprendre le pouvoir et ramener le pays au régime monarchique.
Catherine Cuenca ne fait pas mystère de son parti-pris politique en faveur des Girondins contre les Montagnards, en faveur de Condorcet contre Robespierre. La position d’Olympe de Gouges est défavorable à la condamnation à mort du roi. En effet, elle souhaite marquer d’un sceau nouveau la justice républicaine. L’autrice, qui n’évite pas le manque de nuance dans la description des différents courants révolutionnaires, se sert de cet épisode pour développer son parti-pris.
Mais de fil en aiguille, de péripétie en péripétie, la jeune héroïne devenant la secrétaire particulière d’Olympe de Gouges, le roman dresse un paysage social passionnant de la condition des femmes au temps de la Révolution française. Machisme ordinaire, haine des femmes, rapports de domination, protection mâle du pouvoir politique et des centres hiérarchiques de décision, collision entre l’usage de la violence et la défense de ses convictions, sont, et sans aucune caricature, particulièrement bien abordés et insérés dans la trame diégétique. Le récit à la troisième personne facilite l’objectivité des faits rapportés. On suit le combat d’Olympe de Gouges contre la censure faite aux textes féminins par la Convention, on approche du laboratoire de la déclaration des droits de la femme et de la citoyenne à travers les actes et réflexions de l’héroïne, Aurore, âgée d’une vingtaine d’année. Cet âge permet à Catherine Cuenca d’éviter la miévreté habituelle de nombre de romans historiques destinés à la jeunesse : à vingt ans, l’héroïne sait analyser les choses, sait percevoir les enjeux, ce qui n’est pas le cas d’un enfant de 10 ou 13 ans. Elle épouse la sensation subjective du temps suivi linéairement sur moins d’un an.
Le récit propose, aussi, une réflexion sans fard sur l’engagement, loin de l’eau de rose associationiste promue par le mouvement social comme par l’école et sa citoyenneté de soumission. S’engager c’est porter au bout les idéaux auxquels on donne la capacité de s’exprimer. Le roman se clôt après l’exécution d’olympe de Gouges, arrêtée le 20 juillet 1793 au moment où elle allait placarder une nouvelle affiche contre les dangers encourus par la République sous domination montagnarde.
La fin du récit est tragique puisqu’Olympe de Gouges est arrêtée puis exécutée, mais en même temps, elle s’ouvre sur le futur puisqu’Aurore a pu fuir et poursuit le combat de celle qui lui a permis de se libérer des tutelles aliénantes de sa famille et de l’idéologie machiste qui sourd de tous les pores de la société, y compris des discours des femmes. C’est parce qu’elle a traversé les événements historiques les yeux ouverts qu’Aurore poursuit son combat et ne se résigne pas à la défaite pourtant patente du combat féministe de l’époque.
Philippe Geneste

N.B. Sur le roman historique voir notre contribution à Escarpit, Denise, La Littérature de jeunesse, itinéraires d’hier à aujourd’hui, Paris, Magnard, 2008, pp.390-391 et 406-426

07/01/2017

Une fiction ou … un futur très proche ?

Leymarie Marie, Les effets du hasard, Paris, Editions Syros, 2016, 208 p. 14€50
Une accroche immédiate qui surplombe le titre du roman : « Maïa a été choisie sur catalogue par ses parents ». Peut-être cette première phrase en dit-elle un peu trop avant d’entrer de plein pied dans l’histoire de cette lycéenne de 15 ans ? Cependant, cette information lapidaire résume efficacement le sujet et intrigue le lecteur qui voudra naturellement en savoir plus.
Car, oui, nous voilà à la frontière des possibles de la génétique ; ces 200 pages font plus que raconter le quotidien d’une adolescente qui veut découvrir ses origines biologiques (ses parents ne sont pas ses parents biologiques, l’embryon a été conçu in vitro à partir de cellules reproductrices d’autres personnes en fonction des critères choisis, puis la grossesse a été assurée par une autre femme, voir notre GPA –gestation pour autrui- actuelle), elles font plus que toucher du doigt les questions bioéthiques auxquelles nous sommes confrontés depuis que l’aide médicalisée à la procréation existe, elles les jettent à la figure du lecteur qui ne peut rester indifférent.
Nous voici dans une situation quasi réaliste où les enfants doivent être parfaits, à l’image des rêves de leurs parents mais aussi à l’image des codes de la société qui essaie de bannir tous les défauts physiologiques, esthétiques et cognitifs. Une société à la recherche d’un monde parfait… A quel prix ? Tout cela se monnaie très cher bien-sûr, donc n’est pas accessible à tous. Mais le prix le plus important à payer n’est pas matériel : l’amour n’a plus le droit d’exister, c’est une maladie qui perturbe les relations sociales qu’il faut absolument éradiquer... comme un virus ou une bactérie pathogène. Le sentiment amoureux est interdit, combattu à l’aide d’un médicament, et en conséquence l’amour filial devient lui-même faussé.
Bien-sûr, on peut certainement reprocher à cette histoire le manque d’informations scientifiques précises, le manque « d’action » peut-être dont sont friands beaucoup de jeunes et moins jeunes, mais est-ce l’objectif de l’auteure ? Non, je ne le crois pas. Elle ouvre le débat sur les avancées de la médecine, une réflexion philosophique, romancée avec simplicité, délicatesse et justesse, du vaste problème des relations humaines dans la société, de l’amour et de ses conséquences positives ou négatives, de la diversité des comportements humains.
Roman à mettre sans hésiter entre les mains des adolescents et des adultes !

Catherine Grohando